
c’est là dans cet espace que je me suis tenue,
si petite
que j’ai tenu, longtemps, au bord
ce qui m’a sauvé c’est ça
ce rebord, de ces deux mains accrochées
tendues, au bord du puits.
Cette volonté quelque part de ne pas tomber,
ce petit espace-là, tenu, ténu.
Il a existé pour moi, à force de deux mains.
De ne pas vouloir,
empâchant de tomber au fond du
PUITS, trou béant, qu’elle proposait, noyade,
son miroir, sa vision, ses affres, un affreux trou noir.